Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/08/2009

_The complete book of science fiction and fantasy lists_

The complete book of science fiction and fantasy lists : Maxim JAKUBOWSKI & Malcolm EDWARDS : Granada : 1983 : ISBN-10 0-586-05678-5 : 350 pages (pas d'annexes) : coûtait à l'époque 3 GBP pour un TP.

The complete book of sf & f lists.jpg

Ce livre un peu particulier est, comme son titre l'indique, un recueil de listes relatives à la SF&F. C'est un genre d'ouvrage assez typiquement anglo-saxon dont il existe au moins un autre exemplaire consacré au genre : The illustrated book of science fiction lists de Mike Ashley (un ouvrage qui est d'ailleurs antérieur à celui-ci). Son principe est extrêmement simple puisqu'il s'agit de rassembler un maximum de listes (de taille variable en nombre d'items mais dépassent rarement une page en tout) sur le sujet choisi.

The illustrated book of sf lists.jpg

Sous la plume de deux spécialistes du genre aidés par divers de leurs collègues de la scène SF britannique, cet ouvrage ressemble schématiquement trois types de listes. Le premier est constitué des les listes thématiques de titres ou d'autres informations partageant un même sujet ("Fifteen stories set on Mars", "Ten SF private eyes", "Eight SF megastructures"...), le deuxième correspond aux listes purement bibliographiques (listes des contenus des "best-of" année par année, sommaire des premiers numéros des revues les plus connues, indication des changements de titre...) et le troisième à des listes diverses parfois complètement délirantes ("My six favorite fan letters" de Ian Watson), parfois amusantes ("Ten favorites scientific errors" par Langford) ou purement informatives ("Sixteen Irish SF and Fantasy writers"). On notera qu'il n'y a pas de sommaire ni d'index.

Cageworld Search for the sun ! (NEL 1982).jpg

La lecture de ces 350 pages de listes doit obligatoirement se faire par petits bouts sous peine d'indigestion. C'est généralement bien fait et cela montre une grande connaissance du genre par les auteurs (et on aimerait parfois rajouter ses propres éléments à ces listes). C'est aussi souvent empreint d'un grand humour qui rend l'ouvrage très agréable à la lecture.

Orbitville (OPTA 1976).jpg

En fait, le livre est presque trop riche ou en tout cas d'une richesse difficile à exploiter. L'absence complète d'index ou même du plus élémentaire sommaire empêche totalement la récupération simple d'informations à moins de re-parcourir l'ouvrage à chaque fois. Du coup, des éléments plus "sérieux" (liste de pseudonymes, chiffres de vente, premières publications par auteur) et parfois inédits sont à peu près impossibles à retrouver, ce qui gâche un peu le travail des auteurs et ne facilite pas celui des lecteurs.

Ringworld (Sphere 1981).jpg

Ce regrettable défaut de conception diminue grandement l'utilité d'un tel ouvrage qui, une fois le premier plaisir de lecture passé, ne mérite pas une seconde lecture alors qu'il est bourré d'informations pertinentes.

 

Note GHOR : 1 étoile

17/08/2009

_Collecting science fiction, fantasy & horror paperbacks_

Collecting science fiction, fantasy & horror paperbacks : Gary LOVISI : Gryphon Books : 2002 : ISBN-10 1-58250-043-6 : 137 pages (pas d'index) : coûtait 15 USD pour un petit TP.

Collecting SF, F & H paperbacks.jpg

Comme la relative similitude des titres l'indique, cet ouvrage est en fait une reprise datant de 2002 de Collecting science fiction and fantasy, un livre du même auteur paru en 1997 (voir http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/08/14/70b85d6157a... ). Publié directement par sa propre maison d'édition, il s'agit d'une "First New Expanded Edition". En ce qui concerne l'organisation du livre, elle est strictement identique à celle de la version de 1997, la seule différence étant la disparition pure et simple de l'index.

Martians, go home (Ballantine 1976).jpg

C'est avec ce genre d'exemple que l'on s'aperçoit que les pratiques des small press sont assez similaires des deux côtés de l'Atlantique. Outre le principe même de la revente au prix fort d'un matériau déjà acheté par le client, on y trouve une même mauvaise foi et la même utilisation de mots trompeurs : "New" pour un ouvrage à 99% identique (y compris pour les illustrations), "Expanded" pour un ouvrage qui a dû gagner l'équivalent d'une page en plus (à la place de l'index). On y trouve aussi la technique de l'autopromotion peu discrète : outre plusieurs pages du catalogue à la fin, Lovisi place dans les 25 collections à suivre sa propre ligne de rééditions en poche. Cerise sur le gâteau, les illustrations de couverture, pourtant présentées comme une des raisons à la collection des PB, sont d'un niveau technique indigne d'une publication du 21ème siècle (style photocopies réduites).

The october country (Ballantine 1964).jpg

De plus, comme il est imprimé sur un papier "bas de gamme", l'ouvrage manque singulièrement de qualité perçue. Même si le texte garde logiquement ses qualités, il n'y a aucun intérêt à acheter cette version et il me semble même préférable de rechercher plutôt la précédente. L'impression finale est que l'auteur (qui est aussi l'éditeur) a voulu faire un ouvrage rapidement et sans trop se fouler, histoire de plumer quelques pigeons clients en leur refilant du réchauffé largement amorti. Mais bon, il n'est pas le seul à fonctionner de la sorte.

 

Note GHOR : 1 étoile (pour le fond)

05/08/2009

_C'est dans la poche ! Mémoires_

C'est dans la poche ! Mémoires : Jacques SADOUL : Bragelonne (Collection Essais) : 2006 : ISBN-10 2-915549-64-8 : 206 pages (pas d'index) avec un cahier photographique central en N&B sur papier glacé (non paginé) : 17 Euro pour un TP format carré.

C'est dans la poche !.jpg

Cet ouvrage est donc l'autobiographie de Jacques Sadoul. Ce dernier a longtemps été l'un des acteurs majeurs du genre en France depuis la fin des années 60. Directeur du CLA à ses débuts puis directeur de J'ai Lu, ses choix éditoriaux (sa Van Vogt mania par exemple) ont durablement marqué le paysage de la SF dans notre pays. C'est aussi un auteur de romans (plutôt fantastiques) et d'ouvrages de référence dont sa célèbre Histoire de la Science-Fiction moderne, texte incontournable et rarement égalé (malgré ses défauts) y compris dans le monde anglo-saxon.

Histoire de la science fiction moderne (AM).jpg

Le livre est organisé de façon logiquement chronologique avec un chapitre par année de 1956 à 2001 dans lesquels Sadoul nous raconte son quotidien de directeur de collection ainsi que les nombreuses rencontres qu'il a pu faire au cours de sa carrière. L'ouvrage est illustré par un important (32 pages) cahier central qui rassemble des photographies en N&B montrant plus les personnages cités dans le livre que Sadoul lui-même. En bonus, on trouve une sorte de "bêtisier" de l'auteur compilé par sa secrétaire.

Hier l'an 2000.jpg

Loin d'autres autobiographies pompeuses, on appréciera l'autodérision dont fait preuve Sadoul et qui rend cette plongée dans le monde de l'édition "à l'ancienne" très agréable à lire. On y croise pas mal d'acteurs du genre (écrivains, illustrateurs, éditeurs) que Sadoul remet parfois à leur place. C'est un livre au ton léger et sans grandes prétentions mais qui donne une idée des contraintes de l'édition, même si tout cela semble parfois d'un grand amateurisme comparé aux méthodes modernes de gestion.

Histoire de la science-fiction moderne T1 (JL).jpg

Comme J'ai Lu faisait aussi bien autre chose que de la SF, l'amateur ne devra pas être surpris de la portion somme toute congrue qui est réservée au genre (même si la majorité des photos le concerne). L'intérêt de cet ouvrage s'en trouvera donc d'autant diminué et ce malgré ses qualités. On pourra aussi regretter de ne pas trouver plus de scoops croustillants ou de révélations fracassantes dans cet ouvrage assez intimiste. Au final, un livre paisible, sans comptes à régler, qui résume bien une longue et productive carrière.

 

Note GHOR : 1 étoile (pour la trop petite partie SF)

07/07/2009

_The Bradbury chronicles_

The Bradbury chronicles : George Edgar SLUSSER : Borgo Press (série "Popular writers of today" #4) : 1977 : ISBN-10 0-89370-207-2 : 63 pages : coûtait à l'époque 2 USD, se trouve parfois (les livres de cette collection sont à disponibilité variable) pour quelques Euros pour un TP.

The bradbury chronicles.jpg

Cet ouvrage est dû à George Slusser, un des universitaires les plus prolifiques dans le domaine de la réflexion sur le genre. On lui doit d'autres ouvrages de cette série (Le Guin, Ellison, Heinlein...) ainsi que la direction de pas mal de recueils d'essais de la "Eaton conference" souvent évoqués ici. Pour une tête de collection, le choix de Bradbury est logique puisque cet auteur est à même de séduire les amateurs de SF et les prescripteurs de ce genre d'ouvrage, à savoir les chargés de cours de littérature dans les universités américaines.

The golden apples of the sun (Corgi 1960).jpg

En matière d'organisation, ce petit livre respecte une habitude Borgo, à savoir l'absence de division claire en parties (il n'y a qu'un seul chapitre). On arrive toutefois à discerner un traitement par ordre plus ou moins chronologique. Slusser se focalise logiquement sur les nouvelles puisque les vrais romans de Bradbury sont assez rares. La plupart des textes sont résumés et insérés dans l'évolution de carrière de l'auteur. L'ouvrage se termine par une courte bibliographie qui couvre uniquement les premières éditions des livres de Bradbury (romans et recueils) avec quelques indications classiques (pagination, reliure, nombre de pages).

The october country (Ballantine 1964).jpg

Même si l'on peut retrouver dans cet ouvrage certaines des marottes de Slusser comme le Calvinisme (une philosophie religieuse qu'il liera plus tard avec Heinlein), la couverture des nouvelles de Bradbury est assez exhaustive (malgré leur nombre) et souvent pertinente. Chose agréable pour quelqu'un comme moi qui n'est pas un fanatique de l'auteur, le ton de Slusser est parfois assez critique vis à vis de Bradbury. A la fois sur son positionnement dans la SF, sur l'idéologie sous-jacente et sur les limitations purement littéraires de ses textes tardifs.

I sing the body electric (Bantam 1971).jpg

Malgré tout, la tendance à la paraphrase des intrigues et une structure peu lisible diminuent l'intérêt de l'ouvrage. On passera sur l'index rachitique et strictement inexploitable pour un auteur qui a surtout écrit des textes courts, c'est hélas une spécialité de cette maison d'édition (et aussi sûrement une contrainte du format). Les amateurs de Bradbury seront probablement plus satisfaits par le volume plus copieux sorti trois ans plus tard chez Ungar.

Ray Bradbury (Ungar).jpg

Note GHOR : 1 étoile

02/07/2009

_Biotechnological and medical themes in science fiction_

Biotechnological and medical themes in science fiction : Domna PASTOURMATZI : University Studio Press : 2002 : ISBN-10 960-12-1133-0 : 512 pages (y compris index) : un gros TP parfois illustré en N&B pas très solide ne comportant pas de prix (il semblait possible de demander des exemplaires gratuits à l'auteur).

Biotechnological and medical themes in SF.jpg

C'est un drôle de livre que celui-là. Publié par un éditeur grec mais écrit à 95% en anglais (il y a quelques articles en grec avec l'alphabet adéquat), financé par le ministère Grec de la culture et de surcroît gratuit, il est donc logiquement assez peu commun. Il rassemble des interventions faites lors d'une conférence tenue en 2001 à Thessalonique et dont le sujet est donc la biotechnologie et la médecine telles que vues par la SF.

Darwin's radio (Ballantine).jpg

L'ouvrage contient 31 essais qui se divisent en huit parties d'une importance variable (de trente à une centaine de pages) : les nouvelles techonolgies (médicales); leur impact sur l'exploration spatiale; les transplantation d'organes; le clonage; les représentations cinématographiques; les post-humains; les approches des innovations biotechnologiques et la vision grecque de ces thématiques. Un index squelettique termine l'ouvrage. Pour ce qui est des auteurs des essais, les contributeurs grecs (me) sont inconnus (et les articles dans leur langue sont illisibles pour un non locuteur puisqu'ils ne sont pas traduits) et pour les autres on notera le peu d'acteurs connus du genre tant universitaires (Suvin et Blackford) ou qu'auteurs (Nordley, Sloncewzki).

Darwin's children (Del Rey 2004).jpg

Malgré un sujet potentiellement intéressant, c'est au final un ouvrage assez décevant. J'ai du mal à dire pourquoi précisément mais c'est sans doute à cause de la faiblesse des contributions individuelles et d'un manque d'articles de fond capables de replacer ce thème dans la trame globale du genre. A la place, on a une succession de textes sur des oeuvres uniques et bien souvent obscures (en tout cas pour moi) qui peine à dégager des lignes claires sur l'attitude de la SF face aux problèmes éthiques ou simplement pratiques posés par l'évolution de la technologie.

IASFM 1984-06.jpg

Une tentative originale venue d'un pays absent de la carte du genre, mais qui demanderait à être approfondie. Malgré tout, pour un ouvrage gratuit (à l'époque) c'est une affaire.

 

Note GHOR : 1 étoile